Glissement de terrain en Papouasie : activation du service CIEST²

La Papouasie Nouvelle Guinée est un pays à la fois très sismique et avec des fortes précipitations, qui provoquent régulièrement de nombreux mouvements de terrain sur des terrains composés de roches très endommagés. Le 24 mai 2024, un mouvement de terrain aux conséquences exceptionnelles se produit dans le village de Yambali en Papouasie Nouvelle Guinée. Cependant de grosses incertitudes entourent le bilan humain de cette catastrophe, variant selon les sources de 200 à 2000 personnes. La taille relativement moyenne de cet évènement, environ 600 m de long, ainsi que les premières analyses d’images montrant un habitat assez dispersé, ont suscité le doute sur ce bilan humain. Li et al. (2025) ont finalement gardé la fourchette basse pour ce bilan humain. 

Figure 1 : image Pléiades panchromatique du 03/06/2024 du mouvement de terrain de Yambali.

Afin de mieux caractériser cet évènement, ainsi que d’étudier ses origines et ses impacts , des images Pléiades stéréo ont été acquises le 2, 3 et 7 juin 2024. Un MNT post-évènement a été réalisé en combinant ces différentes acquisitions et ainsi optimiser les occlusions apparaissant en lien avec la géométrie d’acquisition et les nuages. Ce MNT post-évèement a été comparé avec le MNT pré-évènement global de Copernicus GLO-30. La source de l’évènement, de 200m de large, apparaît dans une forte pente et montre des épaisseurs maximum proches de 80m, pour un volume total de 1.5 Mm3. Ces estimations sont 3 fois plus importantes que celles publiées par Li et al. (2025), et font entrer ce mouvement de terrain dans la catégorie des « Large landslide ». Les dépôts montrent une fragmentation importante, avec certains gros blocs dépassant les 10m de diamètre.   

Figure 2 : Différence d’altitude entre le MNT GLO-30 avant l’évènement et le MNT Pléiades post-évènement. 2 profils à travers le mouvement de terrain sont aussi montrés et illustrent la propagation/dépôt (A-A’) ainsi que la variabilité de la zone de source (B-B’). 

Ces premiers résultats ouvrent des portes pour la modélisation de la propagation de cet écroulement de roches. Ils montrent aussi la capacité de Pléiades à imager des zones dans un contexte difficile : présence de nuages, de végétation, dans des pentes fortes, sans existences de MNT précis avant rupture.

Pour plus d’informations, contactez Pascal Lacroix.

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